04.2019

Auteur Prof. J. Spranger, Département universitaire de pédiatrie Mayence

L'augmentation pubertaire des taux d'androgènes déclenche la production de sébum et, par conséquent, un éventail de changements cutanés appelés acné vulgaire. Affectant presque tous les adolescents, ils comprennent des points noirs, des nodules, des papules, des pustules et des abcès simples ou confluents. Des facteurs alimentaires ont été impliqués dans leur pathogenèse.

Au cours d'un examen de santé national, plus de 8000 étudiants chinois ont rempli des questionnaires fournissant des informations démographiques, l'historique des maladies, l'utilisation de cosmétiques, la consommation détaillée de boissons gazeuses et d'autres informations [1]. La sévérité de l'acné a été évaluée par des dermatologues certifiés à l'aide d'une échelle de notation validée. Après ajustement pour les facteurs de confusion, l'acné modérée à sévère était significativement associée à la consommation quotidienne de thé sucré (aOR 2,52, p<0,001) et de boissons aromatisées aux fruits (aOR 1,9, p=0,008).

Résultats : La consommation de sodas gazeux 7 fois ou plus par semaine a montré un effet légèrement significatif sur l'acné. Un apport en sucre de 100g ou plus par jour multiplie par trois le risque d'avoir une acné modérée à sévère. Comme prévu, la consommation de sucre, mais pas l'apport hydrique, était significativement corrélée au poids corporel. Sur le plan pathogénétique, les auteurs rappellent que le glucose augmente l'insuline postprandiale et les taux sériques de facteur de croissance analogue à l'insuline libre (IGF-1) stimulant une cascade de signaux entraînant une augmentation de la biosynthèse des lipides des glandes sébacées.