Des besoins exacerbés pour les enfants nés par césarienne
Une césarienne peut sauver la vie, mais est-elle toujours nécessaire ?
Les taux de césarienne augmentent depuis l'an 2000 dans la plupart des pays de l’OCDE : le taux moyen y est passé de 20 % en 2000 à 28 % en 2017, bien que cette croissance ait ralenti ces cinq dernières années.
Au-delà de 10% des accouchements effectués par césarienne, aucune réduction des taux de mortalité maternelle et infantile au niveau de la population n’a pourtant jamais été démontrée. (OMS)
Pourquoi le microbiote intestinal est-il si important chez l’enfant ?
Le microbiote intestinal offre au nouveau-né une protection contre les agents pathogènes et les infections.
Le système immunitaire, qui est encore immature à la naissance, a besoin d'un stimulus bactérien pour mûrir. Il apprendra ainsi à distinguer les micro-organismes pathogènes, des micro-organismes commensaux.
Un microbiote intestinal sain et bien développé favorise le développement du système immunitaire, protège contre les infections intestinales et protège contre les maladies ultérieures.
Cette protection ne se développe pas si le microbiote intestinal est affaibli ou déséquilibré, ce qui entraîne un risque plus élevé de maladie plus tard dans la vie.
Ce processus est particulièrement important au début de la vie – lors de la période des 1 000 premiers jours - lors de laquelle s’ancrent de nombreux processus métaboliques.
Le microbiote des enfants ayant subi une césarienne peut-il être influencé favorablement ?
Si de nouvelles méthodes telles que l’inoculation de sécrétions vaginales maternelles immédiatement après la naissance, ou bien encore la transplantation de microbiote fécal, sont à l’étude, l’alimentation du nouveau-né et de l’enfant demeure un moyen très efficient pour influencer la santé et le développement du microbiote.